“Nous avons franchi de grands pas dans l’élaboration d’un cadre législatif pour la lutte contre la corruption, mais nous manquons encore des textes d’application”, a lancé, vendredi, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la deuxième session du congrès national de lutte contre la corruption.
Chawki Tabib a salué, lors de son intervention, l’adoption des lois sur la lutte contre la corruption, dont notamment celle relative au droit d’accès à l’information, et celle sur la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs. “Néanmoins, l’application de ces lois reste tributaire de l’élaboration des textes d’application”, a-t-il déploré, rappelant la nécessité d’élaborer, le plus tôt possible, le texte d’application de l’activation des instances concernées par la lutte contre la corruption. Une large part de ce congrès sera réservée à l’examen du rapport d’activités de 2016 mais, aussi, à l’examen des projets de loi adoptés durant la période précédente, a affirmé Tabib qui estime que la lutte contre la corruption fait également appel à l’amendement du code pénal.
D’après lui, l’amendement du Code pénal a pour but de faciliter le travail des magistrats loin des pressions législatives et factuelles.
Chawki Tabib a, en outre, fait appel à l’institutionnalisation de la coordination entre les différentes structures de lutte contre la corruption.
Selon lui, il faudrait que toutes les instances et structures concernées par la lutte contre la corruption travaillent au sein d’un même établissement.
Il a, par ailleurs, salué les efforts de l’Assemblée des Représentants du Peuple dans la mise en place d‘un cadre législatif, soulignant la position de l’instance par rapport à certaines lois, dont notamment la loi relative à la lutte contre la corruption et celle relative à la déclaration de patrimoine.